SaumurTemps Libre

       par Gisèle Venet , professeur émérite, spécialiste de Shakespeare, Sorbonne Nouvelle – Paris 3 On a longtemps prêté à Shakespeare un savoir encyclopédique : philosophique, historique, biblique, littéraire, linguistique, scientifique à l’occasion. Au point de faire oublier qu’il appartenait en fait à une période de réécriture, de recyclage culturel où toute « nouveauté » était d'emblée suspecte et tout emprunt au contraire légitime, ce dont il abusa à plaisir.  Le maître mot des poètes de l’ère maniériste et baroque (1530-1630) à laquelle il appartient, entre Renaissance et Age classique, est l’imitation, mais chacun « à sa manière » : les modèles anciens légués par l’Humanisme – Ovide, Virgile, Sénèque, Plutarque, Horace – tout comme Pétrarque ou des auteurs italiens de « nouvelles » – sont pillés par ces légitimes plagiaires dont le génie singulier s’exerce alors dans la déconstruction insolente, la réinvention agile, l’art du détournement, la mise en dés

PONTIGNE église – LE LUDE château et jardins sortie limitée à : 25 personnes Déplacement en voitures particulières 08h30 – RV Place du Chardonnet à SAUMUR Départ vers Baugé – puis la D 141 vers Pontigné – Chavaignes (¾ d'heure de route) 09h30 – PONTIGNE - Rendez-vous devant l'église. Dédiée à Saint Denis, cette église présente une transition harmonieuse entre le style roman (façade et chapiteaux) et le style gothique « angevin » des voûtes fortement bombées. * Visite guidée d'environ deux heures. 11h30 Départ par la D 817 direction LE LUDE (à peine ½ heure de route) 12h00 - 13h45 - Temps libre pour déjeuner. Pique-nique au bord de l'eau – diverses possibilités de restauration au Lude (café, brasseries) 14h00 – LE LUDE - Rendez-vous devant le château .

«  Antonio Muñoz Molina, écrivain espagnol  témoin de son temps  »    par Jean-Pierre Castellani, professeur émérite de littérature            à l'Université François-Rabelais de Tours.   (Initialement prévue le 22 janvier, cette conférence remplace la conférence sur Shakespeare,  repoussée au 2 avril) Antonio Muñoz Molina, né en 1956, est considéré comme l’un des romanciers les plus importants de la littérature espagnole contemporaine. Depuis Beatus Ille en 1986, il publie des romans qui obtiennent un immense succès des critiques et du lectorat. Il est aussi, depuis ses collaborations au journal andalou El diario de Grenada dans les années 80, jusqu’à sa chronique hebdomadaire dans El Pais aujourd’hui, l’un des commentateurs les plus lus de la presse. Il est donc un témoin lucide et reconnu de la transition démocratique espagnole et de la crise actuelle qui traverse la société espagnole.

«  L’intime et l’obscène, quel statut donner au plaisir  dans une société du spectacle ?  » par Didier CAILLETEAU, Professeur agrégé de philosophie, docteur ès lettres, enseignant à l’Université d’Angers.   "Quelle place donner à l’intime dans une société obscène, c’est-à-dire dans une société de l’intimité perdue ? Quelle place donner à cette «  autre scène » dans une société où chacun est invité à exhiber son intimité au point d’en faire la nouvelle mesure des choses? Comment vivre dans la société de la marchandisation du plaisir dont Jean Baudrillard nous dit, terrible constat, qu’elle est la société de « la pornographie généralisée » ? " Telles sont les questions auxquelles Didier Cailleteau tentera d’apporter des réponses au cours de sa conférence. à 14 h 30 Amphithéâtre du lycée Duplessis-Mornay à Saumur  1, rue Duruy - tarif : 1, 3, 5 €  billetterie dès 14h

«  Les rivalités économiques des grandes puissances dans le déclenchement de la Première guerre mondiale  » par Eric KOCHER-MARBOEUF, Maître de conférences en histoire contemporaine  à l'Université de Poitiers Si le choc des nationalismes s’impose comme facteur principal du déclenchement du premier conflit mondial, les rivalités économiques entre les puissances européennes, à l’intérieur même du continent, dans les marges des empires coloniaux et sur les marchés des « pays neufs » extra-européens, constituent autant de pommes de discorde participant au climat de tensions de l’avant-guerre. La reprise économique mondiale à partir du milieu de la décennie 1890 s’accompagne

«  Violence et ordre public en France au Moyen Age  » par Claude GAUVARD, professeur émérite d’histoire médiévale, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre honoraire de l’Institut Universitaire de France. " Le Moyen Âge, dans notre imaginaire, est étroitement associé à la violence qui règnerait partout, dans toutes les classes sociales, aussi bien chez les nobles rompus à la guerre et à la vengeance, que chez les petites gens aux mœurs grossières. Les récentes études des archives criminelles qui, dans le royaume de France, apparaissent en nombre à partir du XIII e siècle, permettent de revoir ce schéma réducteur.