jeudi 29 janvier 2015 : Les parcs et jardins des châteaux, paysage évanescent, patrimoine naissant
par Olivier RIALLAND , docteur en Géographie-Aménagement de l’Université de Nantes, chargé d’enseignement. Dominé jusqu’au milieu du XIXe par les créations liées aux châteaux, l’art des jardins ne doit pas être considéré comme une production paysagiste limitée à un périmètre étroit mais bien comme un remodelage de grande ampleur, à la fois ‘in situ’ et ‘in visu’, des espaces offerts au spectateur autour de la demeure. Au-delà des différentes formes qu’il revêt selon les époques et au-delà de ses différentes fonctions, l’art des jardins véhicule des imaginaires qui révèlent l’évolution des rapports de la société au paysage et à la nature. Le déclin du modèle châtelain, dans les premières décennies du XXe siècle, entraîne celui de l’art des jardins, destiné dès lors à se renouveler grâce à de nouveaux commanditaires privés et publics. Les nombreux parcs et jardins liés aux châteaux représentent un héritage paysager d’une richesse insoupçonnée en même temps qu’une