Vendredis 5 et 26 avril 2019 : GIZEUX – CHAMPCHEVRIER - RESTIGNE (suite)

CHATEAU DE CHAMPCHEVRIER

Visite guidée assurée par la propriétaire, Madame Bizard.


Sur les fondations d’une ancienne forteresse, on a construit, au XVIe siècle, un élégant logis Renaissance. Cent ans plus tard, est adjoint à ce logis un château de style classique, avec sa terrasse bordée de balustrades ouvrant sur un parc et des douves en eau. Le château de Champchevrier est habité par la même famille depuis 1728.  


Louis XI et Louis XIII vinrent dans ce cadre giboyeux. Construit à la Renaissance puis embelli au XVIIIème, il est protégé par des douves encore en eau. Les cuisines, avec une impressionnante collection de cuivres, sont en accès libre.
Dans la salle-à-manger actuelle, la "salle des portraits", le sol est en marbre d’Italie et les boiseries Louis XV, d’un jaune très pâle, sont ornées de chinoiseries, animaux exotiques, singes, perroquets et fruits.


Dans les deux grands salons, on peut admirer un très beau mobilier d’époque Régence et un ensemble de tapisseries exceptionnelles : la suite des "Amours des Dieux" et la suite du "Voyage d’Ulysse", d’après des cartons de Simon Vouet, et une autre suite de tapisserie de Beauvais représentant des verdures.
Pour ceux suivirent le cycle "histoire de la tapisserie" , ce fut un rappel : Etienne Vacquet nous avait parlé de la richesse des tapisseries du Champchevrier.
L'activité de chasse est attestée par tous les "massacres", nombreux trophées accrochés aux murs des salles du rez-de-chaussée et par les nombreux chiens, de chasse bien entendu, logés dans les chenils de chaque côté de l'entrée !


      Avant de rentrer à SAUMUR, arrêt à RESTIGNE (en Anjou avant la Révolution) pour la visite de l'église.

Intéressante petite église, dépendant de Saint Martin de Tours.



Le beau chœur de style gothique angevin, avec des clés de voûtes colorées, prolonge une nef des 11ème et 12ème siècles, couverte en lambris. 

Une petite chapelle du 14ème a été rajoutée à la base du clocher roman. 


On peut voir dans l'église, plusieurs représentations de Saint Martin (sur les vitraux et en statuaire) – des vitraux anciens et d''autres contemporains.

Le pignon occidental, original avec son appareil réticulé (pierres en losanges mises sur la pointe) fait face au kiosque à deux étages, érigé au milieu de la place. 

L'étage de ce kiosque à musique est bâti au-dessus d'une cave qui  servit de prison.

Sur le flanc sud, un curieux portail, sous un grand porche qui protège les sculptures de pierre, pose beaucoup de questions aux archéologues et historiens.

La mairie, au chevet de l'église, utilise le bâtiment des anciennes halles.


ANDREE MESLIER-BELLARD