jeudi 17 mars 2016 « Perte de confiance, généralisation de la défiance »
Conférence
donnée par Didier Cailleteau, professeur agrégé de philosophie,
docteur ès Lettres, enseignant à l’université d’Angers
Mais au sein du monde occidental, la société française présente sans doute une singularité : elle apparaît de fait comme la plus défiante du monde occidental.
Seuls échapperaient à cette défiance généralisée le cercle familial et les réseaux amicaux, comme en témoignent les enquêtes, conduites tous les dix ans depuis 1980, sur les valeurs des Européens.
Le risque ultime de déficit de confiance n’est-il pas, comme le remarque Pierre Rosanvallon, l’apparition d’une contre-démocratie avec son cortège de méfiance : judiciarisation du social, stratégie de victimisation, croyance dans le complot qui se nomme conspirationnisme.
C’est à ces questions brûlantes que Didier Cailleteau s’emploiera à esquisser des réponses, pour continuer de penser, d’agir, de vivre dans un monde incertain."
"Depuis quelques années,
la question de la confiance est devenue un problème social majeur.
Signe de l’importance de cette question, c’est elle qui faisait
l’objet, en 2010, des 25èmes rencontres de Pétrarque, réunissant
chaque année à Montpellier des intellectuels de tous horizons.
C’est aussi en 2010 que la
philosophe Michela Marzano publiait à ce propos "Le contrat de
défiance".

Mais au sein du monde occidental, la société française présente sans doute une singularité : elle apparaît de fait comme la plus défiante du monde occidental.
Aucune instance collective ne semble trouver grâce
à nos yeux, à commencer par tout ce qui relève du champ politique,
syndical ou plus évidemment des structures religieuses.
Seuls échapperaient à cette défiance généralisée le cercle familial et les réseaux amicaux, comme en témoignent les enquêtes, conduites tous les dix ans depuis 1980, sur les valeurs des Européens.
Mais en dehors, et au-delà de ces
constats, pour ne pas abandonner ces questions à la seule enquête
socio-politique, ne faut-il pas reposer le problème au niveau
philosophique ?
Car, si la philosophie est
interrogation fondamentale, il conviendrait alors d’examiner le
bien-fondé, ou le mal-fondé, de ces crises de confiance, qui sont
autant d’ébranlements des fondations mêmes de la société
contemporaine et de la démocratie.
Le risque ultime de déficit de confiance n’est-il pas, comme le remarque Pierre Rosanvallon, l’apparition d’une contre-démocratie avec son cortège de méfiance : judiciarisation du social, stratégie de victimisation, croyance dans le complot qui se nomme conspirationnisme.
Comment la philosophie peut-elle
alors nous aider à ré-enchanter notre rapport au monde ? A
faire de nouveau fonctionner la confiance dans des sociétés
largement désacralisées ?
C’est à ces questions brûlantes que Didier Cailleteau s’emploiera à esquisser des réponses, pour continuer de penser, d’agir, de vivre dans un monde incertain."
Rendez-vous
à 14h30 - Amphithéâtre du lycée Duplessis-Mornay 1 rue Duruy à
Saumur
tarifs :
1, 3, 6 € - billetterie dès 14h (nombre de places limité)
Adhésion
annuelle individuelle : 18 €
Ouvert
à tous sans condition d’âge ni de diplôme